Garantir le financement du développement responsable pour les travailleurs et travailleuses du secteur hôtelier

Les institutions de financement du développement (IFD) sont des institutions publiques de niveau national, régional ou international qui fournissent un financement dans le but de promouvoir le développement économique. Les fonds, qui peuvent être destinés à soutenir des projets du secteur public ou du secteur privé, s’accompagnent d’un ensemble de règles afin de s’assurer qu’ils contribuent aux objectifs de développement. Ces règles comprennent en général des exigences visant à faire respecter le droit des travailleurs-euses et à protéger ces derniers contre les abus graves.

Le financement du développement responsable garantit des emplois de qualité, un travail décent et un impact positif sur le développement.

Les IFD sont des investisseurs importants du secteur hôtelier

Part des investissements hôteliers des IFD depuis l’an 2000

Depuis l’an 2000...

>6Mds$

Investissements hôteliers des IFD (USD)

113

Pays

382

Investissements hôteliers des IFD

Découvrir les investissements des IFD dans le secteur hôtelier

Méthodologie

Droits des travailleurs et travailleuses du secteur hôtelier et financement du développement

Les travailleurs et travailleuses du secteur hôtelier doivent souvent lutter pour accéder à leurs droits fondamentaux tels que définis par l’Organisation internationale du travail (OIT), notamment la liberté d’association, la négociation collective et la sécurité et la santé au travail. L’existence de syndicats forts et de conventions collectives est capitale pour créer des emplois de qualité, un travail décent et un impact positif sur le développement.

Liberté syndicale et protection du droit syndical (Convention n° 87 de l’OIT)

Les travailleurs et travailleuses du secteur hôtelier qui souhaitent former des syndicats indépendants doivent faire face à de grandes difficultés, en particulier dans les pays sans législation du travail solide et où les travailleurs sont peu protégés. Les ingérences des employeurs de l’hôtellerie dans les élections syndicales sont nombreuses, tout comme les représailles contre les dirigeants syndicaux et les refus de négocier avec les syndicats.

Droit d’organisation et de négociation collective (Convention n° 98 de l’OIT)

Les travailleurs et travailleuses du secteur hôtelier s’organisent souvent en syndicats. Toutefois, même lorsque ces travailleurs sont syndiqués, il est courant que les employeurs de l’hôtellerie refusent d’engager des négociations collectives ou enfreignent les dispositions des conventions collectives et accords de branche existants.

Protection des salaires et avantages sociaux (Convention n° 95 de l’OIT)

Les travailleurs et travailleuses du secteur hôtelier sont confrontés à des salaires bas et à des emplois précaires. Lorsqu’aucune convention collective n’est en place, leurs salaires sont souvent inférieurs au salaire minimum légal et leurs heures supplémentaires ne sont pas toujours rémunérées. Par ailleurs, ils sont fréquemment payés avec du retard.

Violence et harcèlement fondés sur le genre (Convention n° 190 de l’OIT)

La violence et le harcèlement fondés sur le genre sont endémiques dans le secteur de l’hôtellerie, où la majorité du personnel est composé de femmes et travaille à proximité immédiate des clients. Les plaintes pour violence et harcèlement fondés sur le genre sont le plus souvent ignorées et laissées sans suite, ou encore engendrent des représailles.

Sécurité et santé des travailleurs-euses (Convention n° 155 et Convention n° 187 de l’OIT)

Les travailleurs et travailleuses du secteur hôtelier souffrent de taux élevés de douleurs ou de blessures dues au levage de charges ou à des efforts répétés, à l’exposition à des produits chimiques, à des coupures et brûlures, à des glissades et des chutes, à l’exposition à la chaleur ou au froid, aux risques électriques et à bien d’autres choses encore. Les employeurs de l’hôtellerie, en particulier dans les pays en développement, négligent souvent de mettre en œuvre des mesures de santé et de sécurité adéquates.

Accord-cadre au préalable sur les conditions du travail

Malgré les droits inscrits dans les conventions de l’OIT et renforcés par les garanties de l’IFD en matière de travail, les travailleurs-euses de l’hôtellerie sont régulièrement victimes de violations de ces droits. L’accord-cadre au préalable sur les conditions du travail (EELFA), basé sur des modèles réussis tels que les accords de paix sociale et les accords de travail de projet, est conçu pour garantir les droits des travailleurs-euses dans les hôtels financés par les IFD.

Accord-cadre au préalable sur les conditions du travail (EELFA)

Rapport: Les droits des travailleurs-euses du secteur de l’hôtellerie dans le cadre du financement du développement